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A cette époque, il croisait la jeune fille tous les jours au lycée, ou quand il venait chercher son pote, durant les vacances, pour traîner dans le quartier, seulement, la jumelle de Julien se faisait discrète. Timide et réservée, toujours à l’écart. Et ce fameux soir, il l’avait vue se trémousser en rythme, souriante, débridée par les effets de l’alcool. Elle l’avait taquiné sur son look de « rebelle attardé ». C’était les mots qu’elle avait employés. Il avait ri et avait rétorqué qu’elle ressemblait à une pom-pom girl éméchée, ce qui l’avait rendue hilare. Ah ! Ce rire… Il avait trouvé son rire si charmant. D’un coup, son regard sur la jeune fille avait changé et ce fut comme si elle venait de lui apparaître, avec tous ses attraits. Pourquoi n’avait-il pas remarqué son charme flagrant, son visage si parfait ? Ses lèvres charnues ? Ses cheveux soyeux ? Il se souvint avoir senti son cœur manquer un battement. Puis une pensée : ‘C’est la sœur de mon pote ! Merde !’ Il s’était alors surpris à fuir les yeux bleu-vert de Manon, ne jetant plus que de brèves œillades à la jeune fille, avec la peur de croiser le regard de Julien, d’une nuance presque identique, et d’y trouver de la colère après la découverte de cet interdit. S’ensuivirent des jours durant lesquels Tom s’évertuait à esquiver Manon. Des jours de sourires voilés, des instants dérobés… Des jours à observer la jeune fille mordiller sa lèvre inférieure lorsqu’elle se concentrait. À la surprendre en train de rougir alors qu’un des professeurs l’interrogeait. Des jours à la suivre dans les couloirs du lycée, de salle de cours en salle de cours, pour respirer son parfum et contempler sa nuque lorsqu’elle portait une queue de cheval… Jusqu’à ce que l’attraction soit la plus forte.
Thomas avait fini par avouer sa flamme.
Le souvenir de leur première fois lui revint. Brutal ! La chaleur de leurs lèvres entremêlées lorsqu’ils s’étaient embrassés. Enivrante… Puis la violence de ses derniers mots. Ce matin…
Non ! Décidément, cette chanson remuait trop de sentiments contradictoires. D’un geste vif, il tourna la molette de l’autoradio et l’éteignit. Silence.
[1] Véhicule militaire américain avec six roues motrices
Un petit article m’a été consacrée.
Pour le moment, mes romans ne sont plus disponibles (je suis à la recherche d’une maison d’édition). L’expérience fut amusante.
Je suis en pleine séance d’écriture (une scène d’amour – sexy torride qui se termine dans le sang).
Bref…
Je ne peux pas écrire sans musique.
Voici la web-station que j’écoute en ce moment :
http://play.nrj.fr/nrj/nrj-50-nuances-de-grey.html
Je mettrais un extrait si je le trouve soft.
Le Tome 2 avance bien. J’ai fini un chapitre qui me tenait à coeur – très difficile – alors pour compenser, voici un extrait un peu plus léger.
En maîtresse des lieux, Ilsa flânait dans les couloirs de la grande maison vide, avec l’espoir de se détendre sans y parvenir. Elle savait que le retour de Lilith était imminent et elle ne tenait pas à ce que cette dernière la trouve en train de fouiner dans les pièces interdites. Çà, elle le faisait durant la journée. Enfin, les endroits accessibles, car certaines chambres étaient mises sous clé/verrouillées. La jeune mortelle avait déjà essayé les robes en soie, les parures de pierres précieuses et s’était contemplée pendant des heures, défilant dans la demeure avec son ombre pour seul public. La bâtisse lui appartenait, du moins pour quelques instants furtifs.
Ilsa pénétra dans ses appartements, immaculés comme tout pouvait l’être ici, et s’installa devant le miroir de sa coiffeuse. Le monde tournait dans sa tête : quels étaient les projets de Lilith la concernant ? L’Egyptienne ne lui avait rien promis, elle avait toujours été franche et claire sur ses intentions. Dans trois semaines, elle accoucherait. Qu’adviendrait-il d’elle après ? Ilsa avait peut-être une carte à jouer. Elle ne voulait pas se tromper.
Elle enviait Lilith et l’admirait autant qu’elle la redoutait. Elle avait trouvé en elle une femme forte, un modèle dont elle pourrait s’inspirer. En apparence, son choix de la suivre paraissait étrange et dangereux mais elle était satisfaite. Elle sourit à son reflet et se saisit de la brosse. Elle comptait prendre le meilleur de ce que lui proposerait la démone – si elle faisait abstraction des humiliations et des brimades. Que pouvait-elle espérer de mieux ? Elle s’en était plutôt pas mal sortie : la misère, elle habitait une belle maison, sortie de la crasse, de la peur, des sévices que lui infligeait son oncle. Une belle maison et en sécurité, hygiène. C’était bizarre mais la présence de Lilith ne lui faisait pas peur, ne la laissait pas indifférente. La déesse noire était attirante, avec ses longs cheveux noirs, sa bouche pulpeuse. D’autant que les hommes la répugnaient pour le peu qu’elle ait eu à les côtoyer. Elle grimaça. Le bébé gigotait dans son ventre. Elle haïssait ce petit être qu’elle n’avait pas désiré, mais il était sa porte de sortie, sa planche de salut. Elle en avait honte, tant pis. Elle profitait de sa mésaventure/de ce que la vie lui offrait en opportunités/de son infortune Elle tirait parti de son infortune… grâce à lui, elle était bien traitée. Du moins, pour le moment.
Une porte claqua. Lilith était rentrée et Ilsa comprit qu’elle n’était pas de bonne humeur. Avec un sourire ironique, la jeune femme se précipita vers le salon pour se poster à l’endroit habituel, dans une posture de soumission comme l’exigeait la vampire : à genoux, les fesses posées sur les talons, la tête baissée et les mains bien à plat sur le sol. À cause de son ventre énorme, Ilsa avait de plus en plus de mal à garder cette position. À bout de souffle, elle vit les chaussures de sa maîtresse passer sans s’arrêter, puis faire demi-tour.
– Mets-toi debout !
Ilsa s’exécuta, les yeux toujours baissés.
– Approche.
La future mère obéit ; avec un mélange d’appréhension et d’excitation, elle observa Lilith se mordre le poignet d’où jaillit un filet de sang. L’Egyptienne l’attrapa par les cheveux et la força à basculer sa tête en arrière.
– Bois !
Les yeux rivés à ceux de la démone, elle demanda :
– Vous allez me transformer ?
– Pas encore, pas maintenant. J’ai encore besoin de toi dans ta forme humaine. C’est pour le bébé que je fais ça.
Ilsa ne dit rien, elle se contenta de porter la blessure à ses lèvres et de goûter la substance qui en ruisselait. D’abord âpre sur sa langue, le liquide devint agréable et sucré pour enfin lui tourner la tête et l’enivrer. Elle se dégagea de la poigne de Lilith et suça amoureusement la plaie. Puis, prise d’un élan charnel, elle caressa le long bras blanc, remonta vers le creux de l’épaule et, après un instant d’hésitation, juste un instant, elle lui sourit avant de l’embrasser. Au lieu de la repousser comme Ilsa le pensait, Lilith entrouvrit les lèvres, l’attira plus près et leurs langues s’entremêlèrent dans un torride baiser.
Voilà mon nouveau bébé qui pointe le bout de son nez (comme qui dirait, les premières échographies de sa frimousse).
Bientôt, j’espère, je pourrais partager avec vous d’autres images (focus de la couverture à venir – créée par une artiste de talent : Meridian).
Le livre (Tome 1 d’une saga intitulé Les Amants du Crépuscule) dont des extraits sont encore disponible sur mon blog, devrait voir le jour dans un mois.
J’ai hâte…
Un peu absente ces temps-ci (je suis en pleine réécriture et corrections du tome 1) je vous souhaite à tous de bonnes fêtes.
Alexandre venait d’arriver dans cette rue pavée qu’il avait traversée la veille avec Elodie. Il avança un peu à la recherche d’une place pour se garer et dut s’éloigner quelque peu de la maison de ce type. Il fit le chemin qui le séparait de celle-ci à pieds, ce qui lui permit de faire le point, remuant toutes ses idées folles dans sa tête. Il approchait, les yeux scrutant les numéros impairs qui s’égrainaient un à un, à rebours. Il arriva enfin à la hauteur de la maison : elle n’avait rien de particulier. Une porte, encadrée par deux fenêtres, et à l’étage, deux autres fenêtres.
Les oiseaux chantaient dans l’arbre qui ondulait à l’ombre près de lui. Sous le soleil dominical, il se sentit soudain un peu ridicule. Il contempla la maison et secoua la tête : il n’était plus sûr de lui. Il allait repartir quand les propriétaires de la maison mitoyenne sortirent de chez eux. Alexandre s’avança vers le couple et les salua :
« Bonjour, je vous prie de m’excuser mais j’attends mon ami… Il habite la maison à côté de la vôtre et je n’arrive pas à le joindre. Je me demandais si vous l’auriez vu sortir ?
-Oh, Monsieur DELCOURT ? Il est très rare que nous le voyons la journée. (La femme s’arrêta pour lui répondre et lui sourit. Son mari s’éloigna vers son véhicule, la laissant seule avec Alexandre, non sans lancer un regard méprisant au jeune homme.) Il travaille la nuit ! et je suppose qu’il doit dormir à cette heure-là !
-Non, c’était son jour de congé… (Alexandre avait un peu honte de mentir, mais il devait se justifier, pour ne pas paraitre suspect.) On devait se rejoindre chez lui. Tel que je le connais, il doit encore être au lit. Je vais essayer de le rappeler. Merci ! »
La femme le salua et s’éloigna rejoindre son époux qui l’attendait dans la voiture.
Alexandre sortit son téléphone et fit mine de composer un numéro puis porta le portable à son oreille. Il se posta sur le trottoir opposé, face à la maison. Et attendit. Une fois que la voiture du couple s’était suffisamment éloignée, il courut à sa voiture, bondit à l’intérieur et entama une dangereuse marche arrière. Jusqu’au stationnement laissé vacant par le véhicule du couple. Il ne pouvait pas revenir à la nuit tombée pour s’assurer que ce type quittait bien son domicile. Et s’il ne sortait pas ? Il préférait s’en assurer et attendre devant la maison. Lorsque ce type sortirait, s’il sortait durant la journée, ou à un tout autre moment, il… hé bien ! Ensuite… Il avait peur de se l’avouer mais il savait qu’il pénétrerait par effraction chez lui.